Modes de financement d'une formation pour adultes
Comment réaliser une formation professionnelle ?
Le gouvernement s’est donné pour objectif de permettre à chacun de se former tout au long de sa vie professionnelle. Pour cela, il existe de nombreux dispositifs de financement de la formation professionnelle.
Le coût de la formation est pris en charge, mais également les frais annexes et le versement d’une rémunération pendant cette période. Que vous vouliez accroître vos compétences ou vous reconvertir, il existe forcement un mode de financement.
Utilisez votre compte personnel de formation (CPF) pour financer votre formation
Le compte personnel de formation (CPF) a remplacé le DIF (droit individuel à la formation) en 2004. Chaque travailleur y cumule des droits, en fonction de sa durée de travail.
Depuis 2019, les heures acquises sont converties en euros, sur la base de 15 euros de l’heure.
L’alimentation du CPF dépend du statut :
Salarié de droit privé : si vous avez travaillé à temps complet ou au minimum 50% de la durée légale ou conventionnelle de travail sur l’année, le CPF est alimenté de 500 euros. Pour les temps partiels ayant travaillé moins de 50% d’un temps complet, les droits sont acquis au prorata de la durée de travail effectuée.
Dans tous les cas, le CPF est plafonné à 5000 euros.
Pour les salariés peu ou pas qualifiés ou en situation de handicap, le CPF est alimenté de 800 euros par an avec un maximum de 8000 euros.
Demandeur d’emploi : il n’acquiert pas de nouveau droit, mais peut utiliser les droits acquis pendant ses périodes travaillées.
Travailleur non salarié : le CPF est crédité de 500 euros par an, sous réserve d’être à jour du paiement des cotisations sociales.
Le CPF peut être utilisé pour financer l’accompagnement d’une validation des acquis de l’expérience (VAE), la réalisation d’un bilan de compétences, la création ou la reprise d’une entreprise.
Il peut aussi être mobilisé si la formation suivie débouche sur :
• Une certification inscrite dans le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP).
• Une attestation de validation de blocs de compétences correspondant à une partie de certification inscrite au RNCP.
• Une Certification et habilitation enregistrées dans le répertoire spécifique correspondant à des compétences professionnelles complémentaires aux certifications professionnelles
• L’obtention du Permis B et poids lourds.
• 60 jours avant le début de la formation si celle-ci dure moins de 6 mois ou si elle est à temps partiel
• 120 jours avant le début de la formation si elle est supérieure à 6 mois.
• Si le SMR est inférieur à 2 SMIC, la rémunération correspondra à 100 % du SMR.
• Si le SMR est supérieur à 2 SMIC, la rémunération dépendra de la durée de la formation :
• Inférieure à un an / 1200 heures à temps partiel : 90 % du SMR
• Supérieure à un an / 1200 heures à temps partiel : 90 % du SMR la première année et 60 % les années suivantes.
• En contrat à durée indéterminée (CDI),
• En contrat unique d’insertion (CUI) à durée indéterminée,
• En contrat de travail à durée déterminée (CDD),
• En situation d’activité partielle.
Enfin, les bénévoles et volontaires en service civique peuvent utiliser leur CPF pour acquérir les compétences nécessaires à l’exercice de leurs missions.
Vous pouvez vérifier que la formation que vous envisagez est éligible au CPF en vous connectant sur votre compte en ligne (www.moncompteformation.gouv.fr) ou en prenant contact avec l’organisme de formation (malheureusement, toutes les formations éligibles ne sont pas répertoriées sur Internet).
Prendre un Congé de Transition Professionnel (CTP)
Le CTP (ou CPF de transition) a remplacé le CIF (congé individuel de formation) depuis le 1er janvier 2019. Il a pour objectif de favoriser la reconversion professionnelle des salariés ou l’évolution de leur carrière.
La loi ne fixe pas de durée maximale au CTP, elle est fonction de la durée de la formation professionnelle devant permettre la reconversion. Sont éligibles au CTP les formations éligibles au CPF, ainsi que les bilans de compétences, les validations des acquis de l’expérience (VAE) et les formations dans le cadre de la création ou la reprise d’une entreprise.
Pour pouvoir prendre un Congé de Transition Professionnel, vous devez remplir deux conditions cumulatives :
Une condition liée à la durée d’activité : avoir travaillé au moins 24 mois consécutifs ou non dont 12 mois au sein de la même entreprise, ou 24 mois consécutifs ou non au cours des 5 dernières années dont 4 mois sous CDD dans les 12 derniers mois. Cette condition est supprimée pour les salariés en situation de handicap ou ayant fait l’objet d’un licenciement pour motif économique.
Une condition liée au délai de prévenance : respecter un formalisme particulier en informant l’employeur : Pour l’aider à définir son projet, vous pouvez faire appel à un CEP (conseiller en évolution professionnelle). La formation envisagée doit toujours déboucher sur une certification pour être validée.
C’est la Commission paritaire Interprofessionnelle Régionale (CPIR) qui statue sur les dossiers, dont elle vérifie la pertinence. Si le projet est accepté pour être financé, le salarié peut alors en informer son employeur.
Ce dernier dispose d’un délai de 30 jours pour donner sa réponse. Il ne peut pas refuser le congé, seulement le différer de 9 mois maximum si trop de salariés sont absents de l’entreprise en même temps au titre du CTP. L’absence de réponse équivaut à une acceptation.
Pendant son congé de transition professionnelle, le salarié perçoit une rémunération versée par son employeur (s’il a plus de 50 salariés) ou par la CPIR. Elle se calcule sur la base du salaire moyen de référence (SMR).
Bénéficier du plan de développement des compétences de l’entreprise
Le plan de développement des compétences a remplacé le plan de formation dans les entreprises en 2019. Ce document établi par l’employeur recense toutes les actions de formation qu’il met à la disposition de ses salariés.
Il lui permet de proposer à chaque salarié un « parcours pédagogique permettant d’atteindre un objectif professionnel ».
L’employeur peut ainsi assurer l’adaptation de ses salariés à leur poste de travail et leur évolution de carrière.
Le plan de développement des compétences peut comporter deux types d’actions de formation :
Les actions obligatoires ou nécessaires : ce sont les actions indispensables au maintien du salarié à son poste de travail, ou à une modification de son emploi. Elles sont réalisées pendant le temps de travail, avec maintien de la rémunération. A la fin de sa formation, le salarié doit être réintégré à son poste de travail ou un poste similaire.
Les autres actions : elles visent à développer les compétences du salarié, pour permettre son évolution dans l’entreprise ou dans une autre. Elles peuvent se dérouler pendant le temps de travail avec maintien de la rémunération, ou en dehors du temps de travail avec le versement d’une indemnité.
Ici, l’employeur n’a pas l’obligation de reconnaître les nouvelles compétences du salarié, sauf si la convention collective l’impose.
Un salarié peut également prendre l’initiative de se former. Il peut présenter à son employeur une demande pour bénéficier d’une formation prévue au plan de développement des compétences.
Le contrat de travail peut comporter une clause de dédit-formation. Dans ce cas, si le salarié démissionne avant l’expiration d’une période prédéterminée, il devra rembourser les frais de formation engagés par l’entreprise.
Ces différentes solutions de financement permettent à chacun de trouver une réponse adaptée à ses besoins et à sa situation personnelle pour continuer à se former tout au long de la vie.
Soutiens et Partenariats :
La certification ICDL – PCIE est inscrite au Répertoire Spécifique de France Compétences.
Depuis le 1er janvier 2019, les certifications éligibles au CPF sont désormais regroupées sur une liste unique.
Les certifications sont contrôlées et éditées par le nouvel établissement public France Compétences.
Code CPF unique pour toutes les formations ICDL : 23755
L’ensemble des modules ICDL sont éligibles au CPF
LES OPCO
- AFDAS OPCO
- Mobilités
- Opco Atlas
- CONSTRUCTYS
- AKTO
- OPCO des Entreprises de Proximité
- OCAPIAT OPCO Santé
- OPCO 2i L'Opcommerce
- Uniformation
- etc…
- PRF (Programme Régional de Formation)
- Passeports bureautiques
- Pôle Emploi
- CSP (Contrat de Sécurisation Professionnelle)
- CPF
- UNESCO
- ETF
- DIGCOMP 2.0
Conseils Régionaux
ICDL reconnu dans :
- Plan de développement des compétences
- Actions collectives
- Le CPF